LES ÉVÉNEMENTS du Continuum Lab
Huit propositions pour réconcilier la jeunesse avec les métiers régaliens
Téléchargez nos propositions pour rapprocher les jeunes des métiers de la Sécurité
Continuum Lab, le premier Think Tank des métiers et institutions du continuum de sécurité et de justice, cofondé en 2021 par la mutuelle INTÉRIALE et ses partenaires, dévoile huit propositions inédites à l’attention des décideurs publics avec pour objectif de renforcer l’attractivité des métiers de la sécurité et de la justice auprès de la jeunesse ainsi que le lien qu’elle entretient avec ses représentants.
Élaborées sur la base de nombreuses auditions d’acteurs de terrain et de spécialistes reconnus de la sécurité, de la justice et de la cohésion des territoires, ses propositions font suite aux résultats d’une étude scientifique nationale réalisée en septembre 2022 avec le Cevipof et l’Institut BVA sous la direction d‘Anne Muxel, Directrice de recherches en sociologie et en science politique au CNRS (CEVIPOF/Sciences Po), interrogeant les jeunes sur leur perception de ces métiers régaliens.
Les préconisations du Continuum Lab s’appuient sur des premières expérimentations réussies et intègrent pleinement les attentes partagées par les élus locaux, les acteurs de la sécurité, de la justice et la communauté éducative. Alors que l’école s’impose comme le cœur de l’apprentissage des valeurs de citoyenneté, Continuum Lab a identifié différentes initiatives fortes qui permettraient de resserrer les liens entre l’Éducation nationale, la jeunesse et les institutions régaliennes de la République.
Un groupe de travail multidisciplinaire force de proposition auprès des pouvoirs publics
Au moment où, en France, la perception d’une société plus violente est largement partagée et que les fractures entre les institutions républicaines et une frange de la jeunesse se sont dramatiquement révélées au travers des émeutes de l’été 2023, la construction de la citoyenneté chez les 16 à 24 ans est au cœur du débat et de l’action publique. Décideurs publics, communauté éducative, acteurs sociaux et associatifs, tous reconnaissent l’urgence de rétablir et réaffirmer le lien entre les jeunes et la République, ses valeurs, ses représentants.
L’étude menée en 2022 par le Continuum Lab sous l’égide de la sociologue Anne Muxel a démontré que loin d’être un bloc sociologique monolithique dans sa pensée, la jeunesse affiche globalement une perception et un rapport équilibrés aux détenteurs de l’autorité publique. Les jeunes se montrent notamment très conscients de la complexité des missions qui leur sont conférées.
S’appuyant sur ces constats, un groupe de travail réunit par le Continuum Lab a cherché à explorer les moyens de renforcer les liens entre jeunes et institutions et lever les incompréhensions ou idées reçues. Ce groupe de travail a réuni préfet, magistrat, directeur de prison, policiers, administrateur de l’État, et administrateurs du Continuum Lab pour proposer aux pouvoirs publics des solutions améliorant les échanges et la confiance réciproque entre la jeunesse et les représentants des métiers régaliens.
Ces spécialistes reconnus de la sécurité, de la justice et de la cohésion des territoires, composant le groupe de travail, ont mené de nombreuses auditions auprès de décideurs publics, d’élus nationaux et locaux, de représentants de la communauté éducative et d’acteurs de terrains et associatifs. Leurs propositions (voir l’ensemble des propositions en annexe de ce communiqué) mettent fortement l’accent sur le rôle essentiel de l’éducation et de la pédagogie, dans l’image de ces métiers. Sur la base des témoignages de terrain, ils proposent de faire rencontrer des bacheliers, de jeunes étudiants ou des diplômés de 3ème cycle avec des commissaires, des préfets, des magistrats… pour créer des passerelles bénéfiques entre les jeunes et les professionnels.
« Les métiers de la sécurité et de la justice sont à la fois ancrés dans notre quotidien et essentiels pour une société démocratique. Pourtant, ils sont mal connus des jeunes et les relations entre la jeunesse et les représentants de la police et de la justice sont victimes de projections fantasmées qui polluent le débat public », déclare Gilles Bachelier, président du Groupe INTÉRIALE.
« En menant en 2022 avec Anne Muxel une grande étude de perception de ces métiers par les jeunes, nous avons souhaité apporter un regard réaliste et sans parti-pris sur les relations entre les jeunes et ceux qui les protègent. Aujourd’hui, sur la base de cette analyse et du dialogue avec de nombreux acteurs de terrain, nous sommes en capacité de proposer aux pouvoirs publics des solutions pour améliorer les échanges et la confiance réciproque entre la jeunesse et les fonctions régaliennes. », ajoute-il.
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Principales propositions : l’accent sur le rôle essentiel de l’éducation dans la bonne compréhension des métiers de la sécurité et de la justice
- Organiser dans chaque mairie une cérémonie annuelle de découverte de la citoyenneté et des valeurs de la République pour les jeunes de 18 ans
L’étude Cevipof révélait l’an dernier que 62 % parmi les 16-24 ans estiment que la démocratie fonctionne bien en France. Cependant, une forte minorité (38 %) fait preuve d’une attitude opposée et cela ne peut être négligée. Par ailleurs, 92 % jugent qu’il existe des problèmes graves entre les jeunes et la police, bien qu’ils soient 6 % seulement à considérer que la responsabilité en incombe seulement à la police. Des fractures sociales et culturelles sont à l’œuvre et entraînent des rapports différenciés à la démocratie. Ce constat de relations chahutées entre la jeunesse et les autorités régaliennes est partagé par l’ensemble des acteurs auditionnés.
Pour renforcer ces liens, Continuum Lab propose d’inviter les mairies de France à convier les jeunes, qui viennent d’avoir 18 ans dans l’année, en leur proposant, sur la base du volontariat, d’assister pendant une demi-journée à une cérémonie en mairie pour matérialiser de façon solennelle les droits et devoirs liés à la République dont chaque citoyen bénéficie, en particulier à partir de sa majorité. Il s’agirait à cette occasion de compenser le déficit existant aujourd’hui en matière d’informations auprès des jeunes sur les opportunités professionnelles offertes par les métiers de sécurité et de la justice.
En ce sens, le moment de rencontres et d’échanges serait une évolution plus puissante des cérémonies de citoyenneté déjà mises en place par certaines municipalités. Les jeunes participants auraient la possibilité de recevoir une information par les principaux représentants des institutions de la sécurité intérieure (police nationale et municipale, gendarmerie), de la sécurité civile, des représentants des métiers judiciaires et des acteurs de l’insertion professionnelle.
- Trois propositions pour placer l’école au cœur de la pédagogie et du renforcement de la confiance réciproque entre la jeunesse et les représentants des métiers régaliens
Les résultats de l’étude de perception des jeunes démontraient aussi très clairement que les jeunes Français n’ont pas de visibilité sur les institutions, et notamment le fonctionnement et les métiers de l’institution judiciaire. Les métiers de la justice semblent « plus mal connus » que ceux de la sécurité publique. Moins d’un jeune sur deux mentionne celui d’avocat (46 %), et 39 % d’entre eux celui de juge, loin devant greffier (7 %) ou éducateur (1 %). Les tribunaux et autres lieux de justice peuvent ainsi apparaître comme des enceintes confidentielles et hermétiques à la population.
Le Continuum Lab suggère donc que l’Éducation nationale développe des initiatives de découvertes des institutions et métiers judiciaires. Au travers de cette proposition, l’idée est de multiplier les visites par des classes de Palais de Justice afin d’assister à des procès. Parallèlement, des concours d’éloquence, des procès fictifs, des moments judiciaires historiques seraient organisés en classe. Ces initiatives se feraient en lien avec les services judiciaires et les organisations syndicales des magistrats, pour mobiliser les magistrats et les chefs de Cour.
Deux autres propositions placent l’école au cœur de ces enjeux de pédagogie. L’une préconise, sur la base des « classes défense », de favoriser la création de « classes sécurité intérieure et sécurité civile » dès la 4ème, sur la base du volontariat, et d’étendre le principe de ces classes aux lycées dès la classe de seconde. L’autre suggère de créer un référent Sécurité-Justice au sein des collèges et lycées pour informer et diffuser une culture civique en matière de police et de justice. Cet interlocuteur unique permettrait de faciliter les démarches entre les équipes pédagogiques et administratives d’une part, et les autorités régaliennes d’autre part.
- Créer du lien via le copilotage par des jeunes des réseaux sociaux des forces départementales de sécurité et de secours
L’étude de perception met en avant la « confiance » accordée à 65 % des 16-24 ans en la police nationale, à rebours de l’image d’une jeunesse massivement opposée à cette institution. Dans le même temps, les policiers sont vus comme des personnels « dévoués » et « accessibles », mais des difficultés sont reconnues dans leurs rapports avec les jeunes.
De ce constat, l’image des métiers et des institutions de la sécurité et de la justice doit évoluer pour s’adapter aux attentes de la jeunesse. La communication est alors un vecteur important car elle véhicule des images et des représentations, mais permet aussi de rendre plus accessibles et transparentes les institutions et les métiers de la sécurité intérieure.
Pour y contribuer, Continuum Lab propose de donner la possibilité à tous les jeunes de 16 à 24 ans de participer à un concours départemental annuel pour devenir le web manager adjoint d’un service de sécurité intérieure départemental (police, gendarmerie, sécurité civile, préfecture…). Les quatre lauréats accompagneraient dans l’exercice de leur travail les web managers de ces services pendant une durée d’un à deux mois. Outre le développement de la relation jeunes et institutions, ce serait aussi l’occasion d’une formation qualifiante dans les parcours académiques et professionnels des jeunes sélectionnés.
- Mieux sensibiliser les jeunes aux opportunités professionnelles des métiers régaliens
Selon les résultats de l’étude d’Anne Muxel, il y a une forte différence d’attractivité entre les métiers de la sécurité publique, privée et de la justice. Néanmoins, ils demeurent réalistes quant aux exigences de ces métiers, mentionnant les qualités de courage, la prise de risque et l’engagement physique que les missions de sécurité requièrent. En termes de connaissances des métiers, les jeunes citent en premier les forces de l’ordre (87 %) et ceux de la justice sont moins bien identifiés. Seuls 2% des jeunes citent un métier de l’administration pénitentiaire, quand il leur est demandé de citer un métier de la justice.
Une proposition du Continuum Lab est ainsi de mieux sensibiliser les jeunes sur la possibilité de pouvoir effectuer un Service Civique dans les ministères régaliens (intérieur, justice, défense…) à travers un volet informationnel plus important sur cette filière. Au moment où les besoins de recrutement sont forts de la part des ministères, le Service Civique est un levier qui doit monter en puissance. Cette information pourrait se faire au moment de la journée de découverte de la citoyenneté et des valeurs de la République et au cours des initiatives de découverte des métiers organisées par les établissements scolaires en lien avec les institutions.
communiqué de presse





Continuum Lab publie avec le Cevipof une étude inédite sur les jeunes et les métiers de la sécurité et de la justice
Continuum Lab, le premier Think Tank des métiers de la sécurité et de la justice cofondé en 2021 par la mutuelle INTÉRIALE et six partenaires membres fondateurs, publie avec le Cevipof (Centre de Recherches politiques de Sciences Po) les résultats d’une étude dédiée à la perception des métiers de la sécurité et de la justice par les jeunes, inédite par son sujet et son ampleur.
L’enquête a été réalisée par l’Institut BVA sur un échantillon représentatif de 3000 jeunes âgés de 16 à 24 ans, du 29 août au 18 septembre 2022. Son périmètre s’étend à tous les métiers de la sécurité intérieure (armée, gendarmerie, police, pompiers, sécurité privée) et de la justice.
Contexte et objectifs
Cette photographie de la perception des 16-24 ans des métiers de la sécurité et de la justice est la première depuis plus de 20 ans. Elle a vocation à nourrir le débat public et ainsi trouver, avec toutes les parties-prenantes des solutions pour améliorer l’image, la perception et l’attractivité de ces métiers essentiels au bon fonctionnement de notre société.
Créé en 2021 par la mutuelle INTÉRIALE et des partenaires institutionnels influents et au plus près de la réalité des agents (l’AHFPN, l’ENSP, l’AACRMI, Femmes de l’Intérieur, l’ACPNSI et le fonds de dotation AMICHEMI), le Think Tank Continuum Lab initie le dialogue entre tous les représentants des métiers de la sécurité et de la justice afin de proposer des pistes de solutions efficaces aux pouvoirs publics en faveur de la Qualité de Vie au Travail des agents de la fonction publique.
Dans un contexte où la perception d’une société plus violente est largement partagée, cette enquête contribue à modérer le débat en l’enrichissant de données de terrain, et elle bat en brèche nombre d’idées reçues sur la jeunesse et ses rapports aux autorités.
« Les métiers de la sécurité et de la justice sont à la fois ancrés dans notre quotidien et essentiels pour une société démocratique, pourtant, ils sont mal-connus et victimes de projections fantasmées qui polluent le débat public », déclare Gilles Bachelier, président du Groupe INTÉRIALE. « En créant Continuum Lab avec nos partenaires, nous souhaitons apporter un regard réaliste et sans parti-pris sur les relations entre les Français et ceux qui les protègent. C’est dans cet esprit que nous avons réalisé cette grande étude sur un large panel de jeunes. L’enjeu est de taille : permettre de proposer des solutions au service des décideurs des ministères et des collectivités territoriales pour accroître l’attractivité de ces métiers ».
Téléchargez « Les jeunes et les métiers de la sécurité et de la justice » d’Anne Muxel
Les principaux enseignements : les jeunes sont conscients de la complexité des missions
I- Leur image des institutions
La confiance des jeunes envers les acteurs des missions de sécurité et de justice est globalement favorable
Les jeunes interrogés font largement confiance aux corps constitués comme l’armée, la gendarmerie et les pompiers. Il en est de même, pour la police : 65 % disent avoir « confiance » en elle.
En termes de perception, les jeunes sont réalistes et conscients des difficultés inhérentes à l’exercice des missions de sécurité et de justice. Ainsi pour la police, plus des ¾ saluent le dévouement des agents qui les exercent, 70% les trouvent accessibles, et 68 % reconnaissent qu’ils manquent de moyens. Concernant les allégations de racisme envers la police,1 jeune sur 2 estime qu’il n’est pas plus présent qu’ailleurs ou que dans d’autres métiers.
II- Leurs relations avec les dépositaires de la sécurité et de la justice
Confrontés à une expérience concrète, les jeunes sont conscients de la complexité des situations.
Plus de 8 jeunes sur 10 ont déjà été en contact avec la police : dans le cadre de contrôle ou d’une demande d’information pour plus d’un sur deux. À noter que pour 44 % d’entre eux, l’objet était un dépôt de plainte et 21% pour avoir eux-mêmes commis un acte illégal. Si les jeunes constatent une recrudescence de la violence dans l’espace public (92 % estiment notamment qu’il existe des problèmes graves entre les jeunes et la police), pour 64 % d’entre eux, les torts sont partagés, la responsabilité est collective. Seuls 6 % considèrent la police comme seule responsable.
III- L’attractivité des métiers de la sécurité et de la justice
En quête de sens et d’engagement au service des autres, les jeunes sont attirés par les métiers de la sécurité et de la justice (83 % s’imaginent pouvoir exercer l’un d’eux un jour).
Pompier et militaire sont les métiers les plus cités par les jeunes comme étant attractifs. Plus mal connus, les métiers de la justice font l’objet d’un enthousiasme plus mesuré (deux d’entre eux sont mieux connus, avocat (46 %d’entre eux le mentionne) et juge (39 %).
Globalement, l’envie d’exercer une mission de service public pour aider le plus grand nombre incite les jeunes à se projeter dans une éventuelle carrière dans ces métiers. 67 % déclarent
pouvoir envisager de rejoindre les effectifs de la police. Néanmoins, ils demeurent réalistes quant aux exigences de ces métiers, mentionnant les qualités de courage, la prise de risque et l’engagement physique que les missions de sécurité requièrent.
Anne Muxel, Directrice de recherches en sociologie et en science politique au CNRS (Cevipof/Sciences Po), spécialiste des comportements politiques et sociaux de la jeunesse, conclut en ces termes : « Cette enquête bat en brèche les idées reçues d’une jeunesse française aux opinions monolithiques. Tout au contraire, les jeunes interrogés font preuve de nuance et de pondération. S’ils déplorent les violences ou les discriminations, dont peuvent être accusées les forces de l’ordre, ils dénoncent aussi le manque de formation et de moyens des personnels et ne négligent pas la complexité des situations rencontrées sur le terrain. Leur esprit critique est au rendez-vous de leurs jugements sur ces questions. »
Le président du comité scientifique du Continuum Lab, Olivier Renaudie, professeur de droit public à l’Université de L’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne salue dans ces résultats « la maturité des positionnements des jeunes et la nuance qui apparait entre la perception des institutions et des métiers de la sécurité et de la justice ».
communiqué de presse

La relation Police-population au cœur des troisièmes rencontres de l’AHFPN
Les troisièmes Rencontres de l’Association des Hauts Fonctionnaires de la Police nationale (AHFPN), membre fondateur du Continuum Lab, se sont tenues le jeudi 21 octobre 2021, en présence de la Ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la citoyenneté, Marlène Schiappa, et du Directeur général de la Police nationale, Frédéric Veaux.
Cette année, la table-ronde avait pour thématique « les relations police-population ». Pour en discuter étaient présents, par ordre d’intervention : Guillaume Farde, professeur affilié à l’Ecole d’Affaires Publiques de Sciences Po, et chercheur associé au CEVIPOF ; Frédéric Lauze, ancien Directeur Départemental de la Sécurité Publique du Val d’Oise ; Bruno Cautrès, chercheur CNRS au CEVIPOF, spécialiste des questions de confiance ; Floriane Labarussiat, doctorante au CEVIPOF ; Martine Nauté, ancienne directrice centrale adjointe de la Sécurité Publique ; et Sonia Fibleuil, porte-parole de la Police nationale.
Ont donc été évoqués, entre autres, les relations entre jeunes issus des quartiers dits « difficiles » avec la police, les mécanismes de fabrique de la confiance dans l’institution policière ainsi que l’évolution depuis 2015 de celle-ci, via la présentation des résultats du baromètre de la confiance politique du CEVIPOF. La question de la mise en place d’une réserve opérationnelle au sein de la Police nationale a également fait l’objet de discussions, et les innovations en matière de communication digitale ont été présentées.
Ces rencontres ont été conclues par le Directeur général de la Police nationale, qui a présenté les actualités de l’institution. L’occasion pour de nombreux hauts-fonctionnaires de la Police nationale de se retrouver ensuite et d’échanger dans le cadre d’un moment de convivialité.

Les rencontres partenariales internationales de l’ENSP : une occasion de partager des bonnes pratiques entre polices étrangères et police nationale
Consacrées aux échanges multinationaux et à la formation, les journées internationales et partenariales de l’ENSP ont débuté le 22 septembre sur le site de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or. Près de 100 participants ont répondu présents, issus de différents milieux professionnels et représentant 25 pays, parmi lesquels les élèves des trois corps de la police nationale. Le think tank Continuum Lab, dont l’ENSP est membre fondateur, était représenté par son porte-parole, Laurent Michel, directeur des affaires publiques de la mutuelle INTERIALE.
Les objectifs de ces rencontres étaient au nombre de deux, comme l’a rappelé la directrice de l’ENSP, Madame Martine Coudert :
- Renforcer les liens de confiance entre police et population ;
- Renforcer les liens entre la police française et les polices étrangères.
Ces rencontres ont permis de débattre sur les bonnes pratiques propres à différentes formations de police au niveau international, avec en particulier l’intervention de Monsieur Alain Di Nicola, officier de liaison au département international de la police de New York, et celle du contrôleur général, Emmanuel Roux, actuel sous-directeur des relations internationales à la Direction centrale de la police judiciaire, et auparavant représentant d’INTERPOL au siège des Nations Unies à New York.
À cette occasion, la Directrice de la coopération internationale de sécurité (DCIS) au ministère de l’Intérieur, Madame Sophie Hatt, a animé une table-ronde, sur le renforcement de la présence policière française à l’étranger, et les liens étroits noués avec les futurs cadres des polices étrangères en formation à l’ENSP, aux côtés des élèves-commissaires.
Ces journées ont également permis de débattre du continuum de sécurité : ce fut ainsi l’occasion pour l’ENSP, mais aussi pour le RAID, de témoigner de leur implication pour former les élus locaux aux bonnes pratiques en matière de sécurité publique. Ces formations entendent faire partie de la réponse publique à l’augmentation des violences subies par un nombre croissant d’élus locaux.

Le baromètre sur la confiance de la population dans ses forces de sécurité intérieure
Le CEVIPOF (Centre de Recherches politiques de Sciences Po) a publié, à l’été 2021, les résultats de la vague 12 bis de son baromètre de la confiance politique. Quatre grandes conclusions en étaient tirées :
La Police a en grande partie recouvré le capital confiance constitué à l’occasion de la vague d’attentats des années 2015 et 2016, après une forte baisse en 2020.
En février 2020, la cote de confiance dans la police a en effet atteint son niveau le plus bas depuis 2015, avec seulement 66% des citoyens déclarant faire confiance à la police, perdant le capital de confiance constitué à la suite des attentats de janvier 2015 à Paris notamment (80% de confiance en février 2015, soit 11 points de plus qu’un mois auparavant).
En février 2021, ce taux était légèrement remonté, à 69% (soit trois points supplémentaires), puis de nouveau 4 points gagnés entre février et mai 2021, ce qui porte la confiance à 73%, dans la moyenne des taux de confiance chez nos voisins britanniques (71%) et allemands (75%).
La perception négative du maintien de l’ordre à l’occasion des manifestations de Gilets jaunes a accéléré l’érosion de la confiance dans la Police.
Alors que le niveau d’engagement de la police lors des manifestations des Gilets jaunes a été particulièrement intense, les chiffres mettent en exergue une détérioration brutale de la confiance que lui accordent les Français, avec une perte de 8 points de confiance entre décembre 2018 et février 2020 (de 74% à 66% de confiance). Celle-ci est à mettre directement en lien avec les manifestations hebdomadaires et répétées des Gilets Jaunes, à l’occasion desquelles le maintien de l’ordre a fait l’objet d’inflexions tactiques très médiatisées.
Pourtant, à peine 4% des Français déclarent avoir été en contact physique avec la Police à l’occasion d’une manifestation publique au cours des trois dernières années, alors qu’ils sont près d’un tiers, sur la même période, à déclarer ne pas lui faire confiance. Ces résultats permettent d’affirmer que la fabrique de la confiance est donc intermédiée et, qu’en matière de confiance dans la police, la perception surpassait l’expérience.
Les multiples mises en cause de la Police en 2020 n’ont pas altéré la confiance que lui portent les Français en général.
Alors que les discours critiques à l’égard la Police ont été à la fois médiatisés, continus et mobilisateurs, la confiance que lui portent les Français en 2021 ne se dégrade pas. Elle marque un léger rebond passant de 66% en 2020 à 69% en 2021, puis atteint même 73% en mai 2021.
De même, les Français ne souscrivent pas massivement aux accusations de violence et de racisme dont la Police française a pu être l’objet en 2020 : 71% des citoyens jugent la police honnête, 71% la jugent efficace, 82% jugent qu’elle n’a pas suffisamment de moyens, et seulement 18% d’entre eux considèrent que la Police compte proportionnellement plus de racistes que dans d’autres milieux professionnels.
En revanche, ces mises en cause ont fortement dégradé la confiance des jeunes envers la Police.
En 2021, la confiance dans la Police des 18-24 ans Français chute de 10 points en un an, passant de 62% à 52%, là où cette dégradation n’est que de 4 points pour les jeunes du même âge en Grande-Bretagne, et de 2 points en Allemagne.
L’écart par rapport à la moyenne générale des Français passe de 4 points à 17 points. En mai 2021, malgré une légère remontée de la confiance des jeunes, l’écart se creuse avec le reste de la population, à hauteur de 18 points (55% contre 73%).
Comparativement à la moyenne des Français en général, le regard des 18-24 ans envers la Police est globalement plus critique et plus sévère : alors que 71% des Français en général jugent la police honnête, ils ne sont que 50% chez les 18-24 ans. 55% des jeunes estiment que la Police ne traite pas les citoyens avec respect, contre seulement 35% chez les Français en général.
Les jeunes citoyens français se montrent également plus critiques que leurs homologues britanniques et allemands. A titre d’exemple, 69% des 18-24 allemands et 60% des 18-24 ans britanniques considèrent leur Police honnête, contre 50% des jeunes Français. Alors que 55% des 18-24 ans Français considèrent que la Police ne traite pas les citoyens avec respect, ce chiffre est moitié moins élevé en Allemagne (29%).
L’enjeu de la restauration de la confiance des jeunes dans la police, en tenant compte de leurs représentations subjectives et de leurs perceptions, est donc l’un des principaux défis du ministère de l’Intérieur. Cette restauration passe par le renversement nécessaire des représentations, passant par la substitution progressive de l’expérience à la perception, ce qui implique par conséquent le renforcement des contacts, de nature préventive, entre la police et la population.
Cela peut passer par un ancrage territorial plus marqué des forces de police. Cette restauration de la confiance des jeunes est aussi l’un des principaux enjeux de la mise en place de la réserve opérationnelle de la police nationale, qui devrait voir le jour dans les mois à venir suite au vote de la loi relative à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure.

Alice Thourot, députée de la Drôme présente l’actualité du continuum de sécurité devant l’Assemblée générale d’INTÉRIALE et les membres du continuum Lab, le jeudi 9 décembre 2021
Alice Thourot, députée de la Drôme, et auteure avec son collègue Jean-Michel Fauvergue, du rapport au Premier ministre sur le continuum de sécurité « D’un continuum de sécurité vers une sécurité globale » a présenté devant les membres de l’assemblée générale de la mutuelle INTÉRIALE le jeudi 9 décembre et les membres fondateurs du Continuum Lab en présence du directeur général de la police nationale, l’actualité du Continuum de sécurité.
A l’issue de cette intervention, les membres fondateurs et partenaires du Continuum Lab ont présenté lors d’un atelier, les actions entreprises et les projets à venir du Continuum Lab. Sont intervenus notamment, le président de l’association des hauts fonctionnaires de la police nationale, Christian Sonrier, la présidente de Femmes de l’Intérieur, Isabelle Guion de Méritens, la magistrate Béatrice Brugère, secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats, le préfet honoraire Raphael Le Méauté, qui représentait le fonds de dotation AMICHEMI et le président d’INTÉRIALE, Gilles Bachelier.

Colloque de lancement du Continuum Lab
Le 27 mai dernier, un colloque de lancement a permis de présenter officiellement le Continuum Lab, ainsi que son projet et ses membres fondateurs, et d’échanger au cours de deux tables-rondes avec l’ensemble des acteurs du continuum de sécurité intérieure et du monde de la justice.
La première table ronde avait pour objectif de présenter les membres fondateurs, ainsi que la raison d’être du Continuum Lab, à savoir renforcer la réflexion et la coopération de tous les acteurs des métiers de la sécurité et de la justice au service de toute la population.
À cette table ronde ont été conviés à prendre la parole :
- la députée La République en Marche Alice Thourot, membre de la commission des lois et à l’origine de la proposition de loi pour une sécurité globale préservant les libertés ;
- le Général Lizurey, ancien Directeur général de la Gendarmerie nationale ;
- le préfet Olivier de Mazières, en sa qualité de délégué ministériel aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces, et délégué aux coopérations de sécurité au ministère de l’intérieur ;
- Stéphane Dupas, Vice-président du Groupement des entreprises de sécurité privé.
La seconde table ronde était quant à elle consacrée au sujet de la confiance entre la population et les forces de sécurité intérieure, avec un focus sur la question de la jeunesse.
Sont intervenus à cette occasion :
- Guillaume Farde, professeur à Sciences Po, et chercheur associé au CEVIPOF ;
- Michel Lavaud, Chef du service d’information et de communication de la Police nationale ;
- Béatrice Brugère, magistrate antiterroriste, Secrétaire générale du syndicat Unités Magistrat FO ;
- le Préfet Marc Burg, Directeur du Master Sécurité Défense de l’Université de Lorraine ;
- Fabien Golfier, Responsable de la police municipale pour le syndicat FA FP ;
- Un groupe d’étudiants de l’incubateur des politiques publiques de Sciences Po et la task force des jeunes IHEDN.
Gilles Bachelier, président du Continuum Lab conclue ces échanges sur ces mots : « La raison d’être de notre think tank est la suivante : réunir l’ensemble des acteurs et sachants de la sécurité intérieure et de la justice autour d’une table pour qu’ils puissent débattre, échanger et apporter leurs visions. Continuum Lab entend faire évoluer les mentalités et bouger les lignes ».
La relation Police-population au cœur des troisièmes rencontres de l’AHFPN – Octobre 2021
Les troisièmes Rencontres de l’Association des Hauts Fonctionnaires de la Police nationale (AHFPN), membre fondateur du Continuum Lab, se sont tenues le jeudi 21 octobre 2021, en présence de la Ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la citoyenneté, Marlène Schiappa, et du Directeur général de la Police nationale, Frédéric Veaux.
Cette année, la table-ronde avait pour thématique « les relations police-population ». Pour en discuter étaient présents, par ordre d’intervention : Guillaume Farde, professeur affilié à l’Ecole d’Affaires Publiques de Sciences Po, et chercheur associé au CEVIPOF ; Frédéric Lauze, ancien Directeur Départemental de la Sécurité Publique du Val d’Oise ; Bruno Cautrès, chercheur CNRS au CEVIPOF, spécialiste des questions de confiance ; Floriane Labarussiat, doctorante au CEVIPOF ; Martine Nauté, ancienne directrice centrale adjointe de la Sécurité Publique ; et Sonia Fibleuil, porte-parole de la Police nationale.
Ont donc été évoqués, entre autres, les relations entre jeunes issus des quartiers dits « difficiles » avec la police, les mécanismes de fabrique de la confiance dans l’institution policière ainsi que l’évolution depuis 2015 de celle-ci, via la présentation des résultats du baromètre de la confiance politique du CEVIPOF. La question de la mise en place d’une réserve opérationnelle au sein de la Police nationale a également fait l’objet de discussions, et les innovations en matière de communication digitale ont été présentées.
Ces rencontres ont été conclues par le Directeur général de la Police nationale, qui a présenté les actualités de l’institution. L’occasion pour de nombreux hauts-fonctionnaires de la Police nationale de se retrouver ensuite et d’échanger dans le cadre d’un moment de convivialité.
Le baromètre du CEVIPOF sur la confiance de la population dans ses forces de sécurité intérieure : ce qu’il faut retenir – Juillet 2021
Le CEVIPOF (Centre de Recherches politiques de Sciences Po) a publié, à l’été 2021, les résultats de la vague 12 bis de son baromètre de la confiance politique. Quatre grandes conclusions en étaient tirées :
La Police a en grande partie recouvré le capital confiance constitué à l’occasion de la vague d’attentats des années 2015 et 2016, après une forte baisse en 2020.
En février 2020, la cote de confiance dans la police a en effet atteint son niveau le plus bas depuis 2015, avec seulement 66% des citoyens déclarant faire confiance à la police, perdant le capital de confiance constitué à la suite des attentats de janvier 2015 à Paris notamment (80% de confiance en février 2015, soit 11 points de plus qu’un mois auparavant).
En février 2021, ce taux était légèrement remonté, à 69% (soit trois points supplémentaires), puis de nouveau 4 points gagnés entre février et mai 2021, ce qui porte la confiance à 73%, dans la moyenne des taux de confiance chez nos voisins britanniques (71%) et allemands (75%).
La perception négative du maintien de l’ordre à l’occasion des manifestations de Gilets jaunes a accéléré l’érosion de la confiance dans la Police.
Alors que le niveau d’engagement de la police lors des manifestations des Gilets jaunes a été particulièrement intense, les chiffres mettent en exergue une détérioration brutale de la confiance que lui accordent les Français, avec une perte de 8 points de confiance entre décembre 2018 et février 2020 (de 74% à 66% de confiance). Celle-ci est à mettre directement en lien avec les manifestations hebdomadaires et répétées des Gilets Jaunes, à l’occasion desquelles le maintien de l’ordre a fait l’objet d’inflexions tactiques très médiatisées.
Pourtant, à peine 4% des Français déclarent avoir été en contact physique avec la Police à l’occasion d’une manifestation publique au cours des trois dernières années, alors qu’ils sont près d’un tiers, sur la même période, à déclarer ne pas lui faire confiance. Ces résultats permettent d’affirmer que la fabrique de la confiance est donc intermédiée et, qu’en matière de confiance dans la police, la perception surpassait l’expérience.
- Les multiples mises en cause de la Police en 2020 n’ont pas altéré la confiance que lui portent les Français en général.
Alors que les discours critiques à l’égard la Police ont été à la fois médiatisés, continus et mobilisateurs, la confiance que lui portent les Français en 2021 ne se dégrade pas. Elle marque un léger rebond passant de 66% en 2020 à 69% en 2021, puis atteint même 73% en mai 2021.
De même, les Français ne souscrivent pas massivement aux accusations de violence et de racisme dont la Police française a pu être l’objet en 2020 : 71% des citoyens jugent la police honnête, 71% la jugent efficace, 82% jugent qu’elle n’a pas suffisamment de moyens, et seulement 18% d’entre eux considèrent que la Police compte proportionnellement plus de racistes que dans d’autres milieux professionnels.
- En revanche, ces mises en cause ont fortement dégradé la confiance des jeunes envers la Police.
En 2021, la confiance dans la Police des 18-24 ans Français chute de 10 points en un an, passant de 62% à 52%, là où cette dégradation n’est que de 4 points pour les jeunes du même âge en Grande-Bretagne, et de 2 points en Allemagne.
L’écart par rapport à la moyenne générale des Français passe de 4 points à 17 points. En mai 2021, malgré une légère remontée de la confiance des jeunes, l’écart se creuse avec le reste de la population, à hauteur de 18 points (55% contre 73%).
Comparativement à la moyenne des Français en général, le regard des 18-24 ans envers la Police est globalement plus critique et plus sévère : alors que 71% des Français en général jugent la police honnête, ils ne sont que 50% chez les 18-24 ans. 55% des jeunes estiment que la Police ne traite pas les citoyens avec respect, contre seulement 35% chez les Français en général.
Les jeunes citoyens français se montrent également plus critiques que leurs homologues britanniques et allemands. A titre d’exemple, 69% des 18-24 allemands et 60% des 18-24 ans britanniques considèrent leur Police honnête, contre 50% des jeunes Français. Alors que 55% des 18-24 ans Français considèrent que la Police ne traite pas les citoyens avec respect, ce chiffre est moitié moins élevé en Allemagne (29%).
L’enjeu de la restauration de la confiance des jeunes dans la police, en tenant compte de leurs représentations subjectives et de leurs perceptions, est donc l’un des principaux défis du ministère de l’Intérieur. Cette restauration passe par le renversement nécessaire des représentations, passant par la substitution progressive de l’expérience à la perception, ce qui implique par conséquent le renforcement des contacts, de nature préventive, entre la police et la population.
Cela peut passer par un ancrage territorial plus marqué des forces de police. Cette restauration de la confiance des jeunes est aussi l’un des principaux enjeux de la mise en place de la réserve opérationnelle de la police nationale, qui devrait voir le jour dans les mois à venir suite au vote de la loi relative à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure.
Le colloque de lancement du Continuum Lab le 27 mai 2021 :

Le 27 mai dernier, un colloque de lancement a permis de présenter officiellement le Continuum Lab, ainsi que son projet et ses membres fondateurs, et d’échanger au cours de deux tables-rondes avec l’ensemble des acteurs du continuum de sécurité intérieure et du monde de la justice.
La première table ronde avait pour objectif de présenter les membres fondateurs, ainsi que la raison d’être du Continuum Lab, à savoir renforcer la réflexion et la coopération de tous les acteurs des métiers de la sécurité et de la justice au service de toute la population.
À cette table ronde ont été conviés à prendre la parole :
- la députée La République en Marche Alice Thourot, membre de la commission des lois et à l’origine de la proposition de loi pour une sécurité globale préservant les libertés ;
- le Général Lizurey, ancien Directeur général de la Gendarmerie nationale ;
- le préfet Olivier de Mazières, en sa qualité de délégué ministériel aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces, et délégué aux coopérations de sécurité au ministère de l’intérieur ;
- Stéphane Dupas, Vice-président du Groupement des entreprises de sécurité privé.
La seconde table ronde était quant à elle consacrée au sujet de la confiance entre la population et les forces de sécurité intérieure, avec un focus sur la question de la jeunesse.
Sont intervenus à cette occasion :
- Guillaume Farde, professeur à Sciences Po, et chercheur associé au CEVIPOF ;
- Michel Lavaud, Chef du service d’information et de communication de la Police nationale ;
- Béatrice Brugère, magistrate antiterroriste, Secrétaire générale du syndicat Unités Magistrat FO ;
- le Préfet Marc Burg, Directeur du Master Sécurité Défense de l’Université de Lorraine ;
- Fabien Golfier, Responsable de la police municipale pour le syndicat FA FP ;
- Un groupe d’étudiants de l’incubateur des politiques publiques de Sciences Po et la task force des jeunes IHEDN.
Gilles Bachelier, président du Continuum Lab conclue ces échanges sur ces mots : « La raison d’être de notre think tank est la suivante : réunir l’ensemble des acteurs et sachants de la sécurité intérieure et de la justice autour d’une table pour qu’ils puissent débattre, échanger et apporter leurs visions. Continuum Lab entend faire évoluer les mentalités et bouger les lignes ».
Les rencontres partenariales internationales de l’ENSP : une occasion de partager des bonnes pratiques entre polices étrangères et police nationale

Consacrées aux échanges multinationaux et à la formation, les journées internationales et partenariales de l’ENSP ont débuté le 22 septembre sur le site de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or. Près de 100 participants ont répondu présents, issus de différents milieux professionnels et représentant 25 pays, parmi lesquels les élèves des trois corps de la police nationale. Le think tank Continuum Lab, dont l’ENSP est membre fondateur, était représenté par son porte-parole, Laurent Michel, directeur des affaires publiques de la mutuelle INTERIALE.
Les objectifs de ces rencontres étaient au nombre de deux, comme l’a rappelé la directrice de l’ENSP, Madame Martine Coudert :
- Renforcer les liens de confiance entre police et population ;
- Renforcer les liens entre la police française et les polices étrangères.
Ces rencontres ont permis de débattre sur les bonnes pratiques propres à différentes formations de police au niveau international, avec en particulier l’intervention de Monsieur Alain Di Nicola, officier de liaison au département international de la police de New York, et celle du contrôleur général, Emmanuel Roux, actuel sous-directeur des relations internationales à la Direction centrale de la police judiciaire, et auparavant représentant d’INTERPOL au siège des Nations Unies à New York.
À cette occasion, la Directrice de la coopération internationale de sécurité (DCIS) au ministère de l’Intérieur, Madame Sophie Hatt, a animé une table-ronde, sur le renforcement de la présence policière française à l’étranger, et les liens étroits noués avec les futurs cadres des polices étrangères en formation à l’ENSP, aux côtés des élèves-commissaires.
Ces journées ont également permis de débattre du continuum de sécurité : ce fut ainsi l’occasion pour l’ENSP, mais aussi pour le RAID, de témoigner de leur implication pour former les élus locaux aux bonnes pratiques en matière de sécurité publique. Ces formations entendent faire partie de la réponse publique à l’augmentation des violences subies par un nombre croissant d’élus locaux.
Alice Thourot, députée de la Drôme présente l’actualité du continuum de sécurité devant l’Assemblée générale d’INTÉRIALE et les membres du continuum Lab, le jeudi 9 décembre 2021

Alice Thourot, députée de la Drôme, et auteure avec son collègue Jean-Michel Fauvergue, du rapport au Premier ministre sur le continuum de sécurité « D’un continuum de sécurité vers une sécurité globale » a présenté devant les membres de l’assemblée générale de la mutuelle INTÉRIALE le jeudi 9 décembre et les membres fondateurs du Continuum Lab en présence du directeur général de la police nationale, l’actualité du Continuum de sécurité.
A l’issue de cette intervention, les membres fondateurs et partenaires du Continuum Lab ont présenté lors d’un atelier, les actions entreprises et les projets à venir du Continuum Lab. Sont intervenus notamment, le président de l’association des hauts fonctionnaires de la police nationale, Christian Sonrier, la présidente de Femmes de l’Intérieur, Isabelle Guion de Méritens, la magistrate Béatrice Brugère, secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats, le préfet honoraire Raphael Le Méauté, qui représentait le fonds de dotation AMICHEMI et le président d’INTÉRIALE, Gilles Bachelier.
